Durant ses treize années en tant que grand vizir, sa promotion rapide et l'accumulation importante de ses richesses lui avait attiré l'inimitié de nombreux courtisans. Rüstem envoya l'un des hommes les plus respectés de Soliman pour rapporter que comme Soliman n'était pas à la tête de l'armée, les soldats pensaient que le temps était venu de mettre un plus jeune prince sur le trône ; dans le même temps il fit courir l'idée que Mustafa avait été réceptif à cette idée. Premièrement, le chah Tahmasp Ier avait fait assassiner le gouverneur de Bagdad loyal à Soliman pour le remplacer par un de ses partisans ; et deuxièmement, le gouverneur de Bitlis avait fait défection pour rejoindre les Séfévides[23]. Dans le but d'empêcher l'exécution de ses fils, Hürrem usa de son influence pour éliminer ceux qui soutenaient l'accession au trône de Mustafa[56]. Elles seront également utilisées sous réserve des options souscrites, à des fins de ciblage publicitaire. Soliman se heurte alors au Saint-Empire de Charles Quint et à son frère l'archiduc d'Autriche alors qu'il s'apprête à prendre Vienne, conduisant à la signature d'un traité de paix en 1533. Son premier acte de clémence : la libération de plusieurs centaines de mamelouks que Selim Ier avait fait déporter lors de la conquête de la Syrie et de l’Egypte en 1516-1517. Soliman, séparé de la lutte par de simples rideaux, assista à la scène. Sa propre mort est digne des plus grands romans d'aventure. Soliman prit également des mesures pour protéger les sujets juifs de son empire. Expansion en Europe (Rhodes, Hongrie), en Afrique du Nord (Alger, Tripoli, Tunis), au Moyen-Orient (Mésopotamie, Aden). Faisant voile vers l'Inde, les Ottomans échouèrent à prendre Diu aux Portugais en septembre 1538 mais ils retournèrent à Aden, qu'ils fortifièrent avec 100 pièces d'artillerie[30],[31]. Arrivé au pouvoir à 25 ans, après la mort de son père, le jeune sultan manifeste tout de suite une volonté de justice. Comme lui, 26 autres personnes célèbres ont leur anniversaire un 06 novembre. Pargalı Ibrahim était un ami d'enfance de Soliman. Fils de la sultane Ayse Hafsa Sultan, il étudie les sciences, l'histoire, la littérature, la théologie et la stratégie militaire à l'école de … BIOGRAPHIE DE SOLIMAN LE MAGNIFIQUE - Sultan Ottoman à partir de 1520, Soliman le Magnifique est né le 6 novembre 1494 à Trébizonde (Turquie). Mon Constantinople, mon Caraman, le centre de mon Anatolie Soliman prêta une attention particulière aux souffrances des rayas, des sujets chrétiens travaillant sur les terres des sipahis. Elle mena à la mort du roi Louis II de Hongrie, à la prise de Buda, à l'occupation de la Transylvanie, à la ruine d'un royaume florissant et à la peur des nations voisines de subir le même sort… »[9]. Learn vocabulary, terms, and more with flashcards, games, and other study tools. Dans le domaine fiscal, des taxes sur les animaux, les mines ou les profits du commerce furent levées. La version du 27 juillet 2013 de cet article a été reconnue comme «, « Âgé de 26 ans, il est grand mais maigre avec un teint délicat. Il existait également des écoles supérieures dont les étudiants pouvaient devenir enseignants ou imams ; elles dépendaient étroitement du pouvoir politique ou religieux, contrairement aux universités européennes médiévales protégées par des privilèges. En 1554, un traité mit fin aux campagnes de Soliman dans la région. Leur fils, Sélim II, succéda à Soliman à sa mort en 1566. Aden se souleva contre les Ottomans et fit appel aux Portugais. Le sultan Soliman a régné durant 46 ans sur l'empire ottoman, de 1520 à 1566. Les campagnes impériales [1] (turc ottoman : سفر همايون, Sefer-i humāyūn) [Note 1] de … Aucune proclamation officielle ne fut faite avant le 48e jour suivant son décès, date à laquelle le cortège approchait Belgrade où l'attendait son successeur, Sélim[73]. L'accession au trône de Sélim était à présent dégagée. Grand conquérant, il fut l'allié de François Ier contre Charles Quint. Le règne de près de 46 ans de Soliman demeure le plus long de l'histoire de l'Empire ottoman. Guillaume Postel écrit ainsi en 1537 : « Soliman a parmi ses enfants un fils nommé Mustafa, merveilleusement bien éduqué, prudent et en âge de régner car il n'a que 24 ou 25 ans ; Puisse Dieu empêcher un barbare d'une telle force de nous approcher » ; Ogier Ghislain de Busbecq parle de ses « dons naturels remarquables »[74]. Son expansion en Europe avait donné aux Ottomans un rôle important dans la balance des forces européennes. D'un point de vue plus symbolique, le traité faisait référence à Charles Quint, non en tant qu'« empereur » du Saint-Empire mais uniquement comme « roi d'Espagne »[22]. Ce dernier, chargé de reconstruire la flotte ottomane, parvint à faire en sorte que la marine de Soliman égale en nombre l'ensemble des flottes méditerranéennes coalisées[34]. Après avoir sécurisé ses frontières européennes, Soliman se tourna vers la menace posée par la dynastie chiite des Séfévides de Perse. Finalement, il choisit de se rendre à l'invitation, confiant dans le fait que le soutien de l'armée le protégerait. Après avoir éliminé les doublons et choisi entre les textes contradictoires, il délivra un unique code légal qui ne violait pas les lois basiques de l'islam[45]. À l'été 1522, Soliman détacha une flotte de 400 navires tout en menant personnellement une armée de 100 000 hommes en Asie Mineure face à l'île[10]. Les États barbaresques de Tripolitaine, de Tunisie et d'Algérie devinrent des provinces autonomes de l'Empire et permirent de menacer Charles Quint, qui avait échoué à chasser les Ottomans en 1541[36]. À travers son mécénat, Soliman présida également à l'âge d'or de l'Empire ottoman, représentant son apogée architecturale, culturelle, littéraire, théologique, artistique et philosophique[51],[85]. Le voyageur français Jean de Thévenot rapporte un siècle plus tard : « la puissance agricole du pays, le bien-être des paysans, l'abondance de la nourriture et la survie de l'organisation du gouvernement de Soliman »[83]. Peut-être le plus connu pour sa révision du ottoman gouvernement au cours de son règne, Suleiman était connu sous plusieurs noms, y compris « le Législateur ». Mon amour aux cheveux noirs et aux beaux sourcils, aux yeux langoureux et perfides… Ulcéré par ce qu'il croyait être un plan de Mustafa pour s'emparer du trône, Soliman, en route vers le front perse, le convoqua dans sa tente à Ereğli pour qu'il « puisse se justifier des crimes dont il était accusé et qu'il n'avait rien à craindre s'il venait[75] ». La chronique du couple formé par Soliman le Magnifique et Roxelane n’est plus en odeur de sainteté sur les rives du Bosphore. Néanmoins, malgré les réformes de Soliman, la situation des Chrétiens resta marquée par la pratique du devchirmé. Nommé à 17 ans sultan de Kefe puis de Manisa, il devient le dixième sultan ottoman à la mort de son père Selim Ier en 1520, dont il était le seul fils encore en vie. ... Les dernières années du règne de Soliman le Magnifique Raconter l’histoire d'un grand homme en 46 planches n'est cependant pas une mince affaire. De ces derniers, seul Mustafa n'était pas le fils de Roxelane, mais de l'ancienne favorite de Soliman, Mahidevran. Soliman le Magnifique (Kanûnî Sultan Süleyman) est né le 27 avril 1495 à Trébizonde (Trabzon) et meurt le 7 septembre 1566 à Szigetvár. Soliman tomba amoureux de Roxelane, une fille de son harem originaire de Ruthénie, territoire faisant alors partie de la Pologne. Il parlait quatre langues : le turc ottoman, l'arabe, le tchaghataï (un dialecte turc apparenté à l'ouïghour) et le persan. Ils ont ensemble 3 fils, dont un seul survivra : Şehzade Mustafa. À la tête de son empire en pleine expansion, Soliman instaura des changements législatifs concernant la société, l'éducation, l'économie et le système judiciaire. Il était un grand législateur, apparaissant aux yeux de ses sujets comme un souverain éclairé et un magnanime défenseur de la justice », « qu'à aucun moment, même en Turquie, il n'y eut plus d'encouragement envers la poésie que sous le règne de ce Sultan », « Soliman a parmi ses enfants un fils nommé Mustafa, merveilleusement bien éduqué, prudent et en âge de régner car il n'a que 24 ou 25 ans ; Puisse Dieu empêcher un barbare d'une telle force de nous approcher », « puisse se justifier des crimes dont il était accusé et qu'il n'avait rien à craindre s'il venait, « Les Turcs ont pour eux un puissant empire, des ressources inégalées, l'expérience des armes et surtout l'habitude de la victoire… Pouvons-nous douter de l'issue à venir ?… Lorsque les Turcs se seront entendus avec la Perse, ils voleront jusqu'à nos gorges portés par la puissance de tout l'Est ; je ne puis dire ô combien nous ne sommes pas préparés », « la puissance agricole du pays, le bien-être des paysans, l'abondance de la nourriture et la survie de l'organisation du gouvernement de Soliman », « prit de nombreuses générations d'héritiers décadents à défaire », Notez les quatre niveaux de la tiare, réalisée à, The Ottoman Empire Expands to Egypt and in Europe, 1516-71, Women in World History Curriculum Showcase. En savoir plus sur notre politique de confidentialité. Après avoir rejoint Ibrahim en 1534, Soliman fit une poussée vers la Perse, mais il réalisa que le shah sacrifiait son territoire pour éviter une bataille rangée et harcelait l'armée ottomane alors qu'elle avançait en terrain difficile[24]. De grands amiraux turcs, tels Hadim Suleiman Pacha, Seydi Ali Reis ou Kurtoğlu Hızır Reis (en)[28], furent connus pour leurs voyages dans l'Empire moghol, dans les ports de Thatta, de Surate et de Janjira (en). De plus, l'empereur moghol Akbar échangea six documents avec Soliman, attestant des relations qu'entretenaient les deux principaux empires musulmans de l'époque[28],[29]. Plus tard, Soliman se montre autoritaire. La dernière modification de cette page a été faite le 25 novembre 2020 à 18:56. Soliman le fit fauconnier royal puis le promut premier officier de la chambre royale[65]. Sous son nom de plume, Muhibbi, Soliman composa ce poème pour Roxelane : Trône de mon mihrab, ma richesse, mon amour, mon clair de lune. Soliman est né à Trabzon au bord de la mer Noire, probablement le 6 novembre 1494[1],[Note 1]. Depuis cette base, Hadim Suleiman Pacha parvint à prendre le contrôle de tout le Yémen, dont Sanaa[30]. Barberousse pilla les côtes de Sicile et de Naples avant d'atteindre la France, où François Ier avait installé son état-major à Toulon[39]. Ils se fondent notamment sur le style des bâtiments de ce complexe, proche de celui du mausolée de Soliman à Istanbul[79],[80]. Il dit être un seigneur sage, aimant les études et tout le monde a de l'espoir dans son règne »[4]. Elle mena à la mort du roi, « Je suis venu en armes contre lui mais ce n'était pas mon souhait qu'il meure ainsi alors qu'il avait à peine goûté aux plaisirs de la vie et de la royauté », « Il était non seulement un grand militaire, un homme d'épée comme l'avait été son père et son arrière grand-père avant lui mais il différait d'eux car il était également un homme de plume. Avec l'affaiblissement de ses rivaux européens, Soliman s'était assuré un rôle de premier plan dans les affaires européennes. Aden, au Yémen, fut prise par les Ottomans en 1538 afin de fournir de base navale contre les possessions portugaises sur la côte ouest indienne[30]. Soliman avait eu huit fils dont quatre vécurent jusque dans les années 1550 : Mustafa, Sélim, Bayezid et Cihangir. Deux événements en particulier précipitèrent le conflit. Cependant, des renforts espagnols obligèrent les Ottomans à lever le siège le 8 septembre. Cependant, la lutte de succession avait débuté bien des années auparavant. Son cou est un peu trop long, son visage est mince et son nez aquilin. 1520-1566 Apogée de l'Empire ottoman sous le règne de Soliman le Magnifique. En quelques années, une guerre civile éclata entre les deux frères, chacun d'entre eux soutenu par ses troupes[78]. Le règne de près de 46 ans de Soliman demeure le plus long de l'histoire de l'Empire ottoman. Son règne est le plus long de l'histoire de l'Empire ottoman. Après la mort de son père, il est monté sur le trône en 1520, étant gouverneur de Manisa. L'expédition vers le détroit de Malacca permit de fournir un soutien militaire considérable aux Acehnais[33]. Soliman est né à Trabzon au bord de la mer Noire, probablement le 6 novembre 1494 . Comme dans le conflit précédent, Tahmasp Ier évita toute confrontation avec l'armée ottomane et préféra se replier non sans avoir dévasté l'Arménie perse afin de priver les Ottomans d'abri durant le rude hiver caucasien[24]. Mustafa fut étranglé avec une corde à arc[76]. János B. Szabó et Ferenc Tóth, Mohács, 1526 : Soliman le Magnifique prend pied en Europe centrale, Paris, Economica, 2009, 170 p. (ISBN 978-2-7178-5740-5) Gilles Veinstein, Soliman le Magnifique et son temps : actes du colloque de Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 7-10 mars 1990, Paris, La Documentation française, 1992, 610 p. Vous bénéficiez d'un droit d'accès et de rectification de vos données personnelles, ainsi que celui d'en demander l'effacement dans les limites prévues par la loi. D'importants territoires d'Afrique du Nord furent annexés. Tentant de vaincre le shah une bonne fois pour toutes, Soliman se lança dans une seconde campagne en 1548-1549. Ibrahim Pacha devint grand vizir en 1523 et commandant en chef de toutes les armées. Soliman ne tarda pas à prendre sa revanche : en 1538, la rapide campagne de Moldavie lui permit d'imposer sa domination à cette principauté roumaine et appuyer son candidat sur le trône de Moldavie le prince Ștefan Lăcusta contre le roi Petru Rareș qui s'est allié avec les Habsbourg et annexe a son empire le sud de la Bessarabie[20].. Le nombre de médersas (lycées) enseignant la philosophie, l'astronomie et l'astrologie passa à 8[50]. Soliman abandonna la campagne mais conserva ses gains à Tabriz, en Arménie, dans la province de Van et en Géorgie[26]. Dès la mort de son père, Soliman entama une série de conquêtes militaires et réprima une révolte menée par le gouverneur ottoman de Damas en 1521. Comme l'historien Patrick Balfour l'écrivit : « Il était non seulement un grand militaire, un homme d'épée comme l'avait été son père et son arrière grand-père avant lui mais il différait d'eux car il était également un homme de plume. Lors de la même campagne, Barberousse s'empara de Nice en 1543[39]. On avait caché sa mort à l'armée pour qu'elle ne perde pas le moral et on avait ramené son corps a Constantinople dans une voiture close, prétextant qu'il était malade. Parmi les grands poètes du règne de Soliman, on peut citer Fuzûlî et Bâkî. L'héritage de Soliman ne se limite pas simplement au domaine militaire. En rupture avec les traditions ottomanes, Soliman épousa l'une des filles de son harem, Roxelane, qui devint Hürrem Sultan ; ses intrigues en tant que reine à la cour et son influence sur le sultan assurèrent sa renommée. Sommaire Bon, il a fait assassiner ses propres enfants en les décapitant par peur de perdre le trône de cet empire qu'il a si difficilement bâti. La trêve de Crépy-en-Laonnois, signée le 18 septembre 1544 entre François Ier et Charles Quint à l'issue de la neuvième guerre d'Italie, mit temporairement fin à l'alliance franco-ottomane[39]. Cette dernière, en vigueur dans l'Empire ottoman depuis le XIVe siècle, consistait en un système de recrutement forcé, fondé sur la réquisition d'enfants et d'adolescents dans les populations chrétiennes pour les élever comme des Turcs musulmans, afin de les destiner à occuper de hauts postes dans l'administration, ou, pour la plus grande part, à faire partie des troupes d'élite ottomanes : les janissaires. Loin des légendes noires, Robert Mantran nous explique ici comment cet immense ensemble permit à tant de peuples, pendant cinq cents ans, de cohabiter en paix. Une première description de Soliman, quelques semaines après son sacre, est fournie par l'émissaire de Venise, Bartolomeo Contarini : « Âgé de 26 ans, il est grand mais maigre avec un teint délicat. Dans l'océan Indien, Soliman mena plusieurs campagnes navales contre les Portugais qui s'étaient emparés du commerce avec la côte occidentale de l'Inde. Il reprit Bitlis et occupa Tabriz sans rencontrer de véritable opposition. Les relations entre la Hongrie et l'Empire ottoman continuaient de se détériorer et Soliman reprit sa campagne en Europe orientale. Soliman avait conquis les grandes villes musulmanes de La Mecque, Médine et Bagdad, de nombreuses provinces dans les Balkans (jusque dans la Croatie et l'Autriche actuelle) et la plus grande partie de l'Afrique du Nord. Elle parvient à transformer le maître d'un harem de 300 femmes en un sultan monogame. Mais dans ce monde un moment de santé est le meilleur des états. La ville fut reprise par l'amiral Piri Reis en 1548. Ils furent repoussés et plusieurs de leurs forteresses furent prises[21]. Les campagnes impériales [1] (turc ottoman : سفر همايون, Sefer-i humāyūn) [Note 1] de Soliman le Magnifique furent un ensemble de campagnes militaires menées par Soliman I er [2].Dixième sultan de l'Empire ottoman, il fut appelé Soliman le Magnifique en Occident et le Législateur en Orient (turc : Kânûnî), pour sa réforme substantielle du système légal ottoman [2]. Le jeune Soliman, âgé de 18 ans, fut nommé gouverneur de Kefe (Théodosie) puis de Manisa avec un bref séjour à Adrianople[3]. Il se lia d'amitié avec Pargalı Ibrahim Pacha, un esclave qui devint par la suite l'un de ses plus proches conseillers . Les registres de salaires qui nous sont parvenus témoignent de l'étendue du mécénat artistique de Soliman ; le plus ancien de ces documents date de 1526 et recense 40 sociétés avec plus de 600 membres. Soliman le Magnifique, sultan de l'Empire ottoman, régna de 1520 à 1566.Figure majeure du XVIe siècle, Soliman, amateur des arts et des lettres, fut aussi un terrible conquérant. Fils de la sultane Ayse Hafsa Sultan, il étudie les sciences, l'histoire, la littérature, la théologie et la stratégie militaire à l'école de Topkapi à Constantinople. Le 29 août 1526, l'armée hongroise menée par Louis II (1506-1526) fut battue lors de la bataille de Mohács. Si Soliman est appelé « le Magnifique » en Occident[42], il est désigné par « le Législateur » en Orient. Les deux frères survivants, Bayezid et Sélim, reçurent des commandements dans deux régions différentes de l'Empire. Face à ce redoutable conquérant dont le devoir est d'étendre toujours plus les terres de l'Islam, la Le sultan chercha à transformer Constantinople en centre de la civilisation islamique avec une série de projets dont des ponts, des mosquées, des palais et divers établissements sociaux. Certains nobles hongrois proposèrent que Ferdinand (1519-64), archiduc de l'Autriche voisine et lié à Louis II par mariage, devienne roi de Hongrie évoquant des accords antérieurs précisant que les Habsbourg prendraient le contrôle de la Hongrie si Louis II mourait sans héritier[15]. Alors que les précédents souverains avaient été influencés par la culture iranienne (le père de Soliman, Sélim Ier, écrivait des poèmes en persan), le mécénat artistique de Soliman a permis à l'Empire ottoman de construire son propre héritage artistique[53]. Alors qu'il entrait dans sa tente, les eunuques de Soliman attaquèrent Mustafa qui se défendit vaillamment. Peu après, des tensions en Hongrie lui fournirent l'opportunité de venger sa défaite devant Vienne. Il dit être un seigneur sage, aimant les études et tout le monde a de l'espoir dans son règne », « La capture de Belgrade est à l'origine des événements dramatiques qui engloutirent la Hongrie. En effet, la menace posée par les Ottomans était si prégnante sous le règne de Soliman que l'ambassadeur Busbecq avertit l'Europe : « Les Turcs ont pour eux un puissant empire, des ressources inégalées, l'expérience des armes et surtout l'habitude de la victoire… Pouvons-nous douter de l'issue à venir ?… Lorsque les Turcs se seront entendus avec la Perse, ils voleront jusqu'à nos gorges portés par la puissance de tout l'Est ; je ne puis dire ô combien nous ne sommes pas préparés »[82]. Soliman encercla Belgrade et entama une série de bombardements depuis une île sur le Danube. La nouvelle de la chute de l'un des bastions de la Chrétienté sema la peur dans toute l'Europe. Présent sur trois continents et devenu l'une des grandes puissances mondiales, grâce à sa supériorité milit [] Lire la suite Rompant avec deux siècles de traditions ottomanes[27], une ancienne concubine était devenue l'épouse légale du sultan, à la stupeur des observateurs du palais et de la ville[60]. Ces derniers mots convainquirent Soliman de la déloyauté d'Ibrahim et le 15 mars 1536, le corps sans vie d'Ibrahim fut découvert dans le palais de Topkapı[67]. Biographie courte de Soliman le Magnifique - Soliman Ier dit le Magnifique est né aux alentours du 6 novembre 1494 à Trébizonde, située dans l'actuelle Turquie. Seul fils survivant de Selim, il n'eut pas à affronter ses frères pour accéder au pouvoir contrairement à ses prédécesseurs. Le résultat est un mélange des cultures européennes, turques et islamiques[52]. En plus des taxes, les fonctionnaires reconnus coupables de corruption pouvaient voir leurs terres confisquées par le sultan[47]. Titre / dénomination : Lettre de Soliman le Magnifique à François Ier Lieu de production : Istanbul, Turquie Date / période : 6 avril 1536 Matériaux et techniques : Papier collé sur toile ; encre noire avec traces de poudre d’or, peinture dorée Dimensions : L. 2,04 m ; l. 35,5 cm Ville de conservation : Paris Lieu de conservation : Bibliothèque nationale de France C'est à travers cette structure que Soliman, aidé par le grand mufti Ebussuud Efendi, chercha à réformer la législation pour l'adapter à l'évolution rapide de l'Empire. Ferdinand renonçait à ses prétentions sur le trône de Hongrie et devait payer un tribut annuel pour les terres hongroises qu'il contrôlait. Magnifique ! C'est dans la nuit du 5 au 6 septembre 1566[71], soit la veille avant la victoire ottomane lors du siège de Szigetvár, que Soliman serait décédé, dans sa tente en terre hongroise. Son fils Selim lui succède. Dans les deux cas, l'armée ottomane avait été handicapée par le mauvais temps (la forçant à abandonner l'essentiel de son équipement de siège) et l'étirement excessif des lignes de ravitaillement[18]. Lorsque le Kanun atteignit sa forme finale, le code des lois fut nommé kanun‐i Osmani ou les « lois ottomanes ». Ce dernier succéda ainsi à son père, devenant le 11e sultan de l'Empire ottoman[72]. En conséquence, Soliman ordonna en 1533 au grand vizir Pargalı Ibrahim Pacha de mener une armée en Asie. Une nouvelle tentative pour prendre Buda en 1532 échoua également car Soliman dut se retirer avant d'atteindre la ville, repoussé par les défenseurs magyars et croates lors du siège de Güns (en). Le jeune Soliman, âgé de 18 ans, fut nommé gouverneur de Kefe(Théodos… Soliman le Magnifique (6 Novembre, 1494-Septembre 6, 1566) est devenu le sultan de l’ Empire ottoman en 1520, annonçant le « âge d’ or » de la longue histoire de l’Empire avant sa mort. Soliman le nomma également beylerbey de Roumélie lui offrant l'autorité sur tous les territoires européens de l'Empire de même que sur les troupes y étant stationnées en temps de guerre. Soliman était lui-même un poète accompli, écrivant en persan et en turc sous le nom de Muhibbi (Amoureux). Elle finira par se faire surpasser par Roxelane. Avant sa mort, Iskender accusa Ibrahim de comploter contre le sultan[67]. Son amiral Piri Reis mena une flotte ottomane qui s'empara de Mascate en 1552. La méfiance de Soliman fut accrue après une querelle entre Ibrahim et le ministre des finances Iskender Chelebi. Ma compagne intime, ma confidente, ma toute chose, mon seul et unique amour. Le Shah s'engageait également à cesser toutes ses incursions en territoire ottoman[26]. Les écoles attachées aux mosquées et financées par des fondations religieuses offraient un système d'éducation largement gratuite aux garçons musulmans, comparable aux écoles épiscopales des États chrétiens de l'époque[50]. L'historien de la littérature E. J. W. Gibb observe « qu'à aucun moment, même en Turquie, il n'y eut plus d'encouragement envers la poésie que sous le règne de ce Sultan »[54]. Je chanterais toujours tes louanges : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. 1. L'armée du shah continua sa stratégie de retraite, ce qui conduisit à une impasse, aucun camp ne semblant pouvoir prendre l'avantage. Alors que Soliman menait campagne en Hongrie, des tribus turkmènes, menées par Kalender Çelebi, amorcèrent une révolte en Anatolie[14] qui fut bientôt réprimée par Pargalı Ibrahim Pacha. Avec l'aide de son grand vizir, il impose les réformes lui valant son surnom turc de « Législateur » (Kanûnî). Soliman s'intéressa également à l'éducation. Il rassembla toutes les décisions faites par les neuf sultans ottomans précédents. Les informations recueillies sont destinées à CCM Benchmark Group pour vous assurer l'envoi de votre newsletter. Cet article date de plus de cinq ans. Les Ottomans débarquèrent en 1565 et entamèrent le siège du principal fort hospitalier le 18 mai. Avec l'aide de l'armée de son père, Sélim battit Bayezid à Konya en 1559 et ce dernier chercha refuge chez les Séfévides avec ses quatre fils. En 1564, Soliman reçut un émissaire d'Aceh (en actuelle Indonésie) demandant l'aide ottomane contre les Portugais. à Constantinople pour y étudier les sciences, l'histoire, la littérature, la théologie et les tactiques militaires. En échange d'une importante quantité d'or, le Shah autorisa un bourreau turc à étrangler Bayezid et ses quatre fils en 1561[77]. Il n'y a pas d'autres mots pour qualifier l'impitoyable Soliman ! Présent sur trois continents et devenu l'une des grandes puissances mondiales, grâce à sa supériorité milit [] Lire la suite Soliman devint l'un des monarques les plus éminents du XVIe siècle et présida à l'apogée de la puissance économique, militaire, politique et culturelle de l'Empire ottoman. Soliman 1 er, Soliman Le Magnifique. Soliman fit restaurer également le dôme du Rocher et les murs de Jérusalem (qui forment aujourd'hui les murs de la vieille ville de Jérusalem) ainsi que la Kaaba de La Mecque[58]. La vénération de Dieu est le plus haut des trônes, le plus joyeux de tous les états[56]. ». Sinan devint responsable de plus de 300 monuments dans tout l'empire dont ses deux chefs-d'œuvre, la mosquée Süleymaniye de Constantinople et la mosquée Selimiye d'Adrianople qui fut achevée sous le règne de Sélim II, fils de Soliman[57].